Nous sommes porteurs d'une multitude d'expériences visant à la réappropriation du pouvoir par le citoyen partout en France.
Nous nous sommes reconnus archipel, mais dans le huis-clos de nos petits et grands ilots nous nous interrogeons. N'allons-nous pas trop vite ? Est-ce que l'on se connaît suffisamment ? Est-ce qu'on ne va pas perdre tout ce qu'on a déjà construit chacun de notre côté ? N'allons-nous pas nous fondre dans quelque chose qui ne nous ressemblerait plus, qui effacerait nos singularités, nos richesses, nos dynamiques ?
A l'extérieur, dans le vaste océan tout le monde (excepté ceux qui veulent maintenir leurs petits ou grands pouvoirs) n'attend qu'une seule chose de nous : que l'on cesse d'appeler à la mobilisation, la coordination et la reliance séparément les uns des autres, et que l'on s'unisse vraiment. Que l'on écrive qui nous sommes, qui nous ne sommes pas et comment nous fonctionnons ensemble dans notre multitude. Que l'on choisisse un nom qui déchire et embarque tout le monde. Et que l'on déclenche une réaction en chaîne qui permette à l'espoir fou né de la multiplication de nos élans de l'emporter dans les urnes le plus tôt possible.
Une réaction en chaîne qu'aucun d'entre nous, seul, n'est capable de déclencher.
Mais pour laquelle tous ensemble, pour la première fois dans l'histoire de la 5eme république nous pouvons atteindre la masse critique capable de supplanter les forces de l'impuissance : avec donc pour condition première que nous fassions nous-mêmes ce chemin les uns vers les autres auquel nous voulons inviter tous les indignés, les absentionnistes, les anti-système, les votants désespérés et les partisans d'une renaissance de la démocratie - et ça en fait du monde...
Le printemps citoyen français sera-t-il pour 2016, 2017 ou 2020... ?
Nous avons tous des lectures différentes du degré d'urgence, des sources de notre mobilisation, des stratégies à élaborer pour et en dehors des élections, de notre rapport à la "gauche" et à la "droite", au local et au national, au virtuel et au présentiel, à l'idée de parti, de fédération, de mouvement...
Nous savons tous que ces différences sont nos forces dès lors que nous parvenons à penser "et" au lieu de "ou".
Nous savons aussi qu'une chose nous réunit tous de façon unanime : la volonté d'en finir avec la 5eme république, d'en finir avec le présidentialisme et toutes les formes de pouvoir vertical, et d'adopter une nouvelle constitution avec le pouvoir d'agir du citoyen en son coeur.
C'est d'une limpidité totale : cette aspiration qui nous réunit tous, si nous sommes capables de la porter ensemble, nous rallierons massivement les suffrages.
Trois jours, c'est beaucoup plus que tout ce qui a jamais été tenté sur le sujet de façon non partisane ; et c'est tellement peu eu égard à cet espoir fou.
Deux petites semaines pour les préparer et y réunir toute notre immense famille, c'est peu ; et face à notre responsabilité de ne pas manquer ce rendez-vous, c'est énorme si nous nous y mettons tous.
Nous ne voulons pas le pouvoir pour nous-même ?
Alors donnons-nous vraiment cette chance !
Philippe Saugier
(nouslamajorité.fr)
Le temps de l'argent, ce triste temps, ses chaînes et ses servants,
Ce temps va finir, sens-tu le vent
Sens-tu venir le temps des gens
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